Jean-Philippe Toussaint "La vérité sur Marie"
Après la critique très positive du Masque et la
Plume sur le livre de Jean-Philippe Toussaint « La vérité sur Marie »
je me suis donc lancé dans la trilogie de l’auteur dont le dernier volet « La
vérité sur Marie » est le prolongement (sic) des deux autres (« Faire
l’amour » et « Fuir »).
En effet, je n’aurais pas voulu lire ce troisième
volet sans avoir consulté les deux précédents, sachant que j’avais à faire avec un
auteur que certains qualifient de proustien (Libération) de volcanique au bord
de la fission nucléaire (toujours Libération), d’autres de le qualifier de
lumineux (Le Monde) ou plus simplement de décoiffant (Le Journal du Dimanche).
Bon… et bien nous y voilà… Un quart du livre consacré
à une scène d’anthologie (sic) inoubliable (re sic) alors qu’il s’agit de
rendre compte de la difficulté de faire entrer un cheval dans un avion cargo et
sur l’incommodité à se tenir debout pour le cheval et les passagers dans le dit
avion cargo. C’est aussi le cas des lecteurs, qui bringuebalés d’ouest en est,
de la terre au ciel en passant par la moto (voir le deuxième volet «
Fuir ») du passé au présent en passant par le futur, n’en finissent donc
pas de subir les atermoiement du narrateur et les minauderies de Marie.
Cette littérature purement formaliste qui
s’auto-enchante, très peu pour moi. Cela ressemble à une maison sans
fondation qui s’envole au fil de la lecture. Si j’osais, je dirais que Marie
est un livre sans fondement, au risque de me tromper puisque l’auteur nous
a révélé dans le premier volet y avoir mis un doigt. Faute d’y avoir mis une
âme.