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Chroniques du misanthrope
9 juin 2009

Quatrième carnet (2006) Fin

  •     Deux flics qui arrêtent et cherchent à maîtriser un jeune noir en le plaquant contre un mur. L’un des deux policiers désigne d’un doigt ferme et le regard menaçant le photographe – c’est-à-dire nous, en l’occurrence, qui regardons le cliché – comme pour l’(nous) avertir que cela ne se passera pas comme ça et qu’il a tort de vouloir photographier cette scène. Que fallait-il ne pas montrer pour que le policier se sente ainsi faire l’objet d’une menace ? L’agresseur agressé. Il y a de la mauvaise conscience dans l’air ; ça ne sent pas très bon.

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  •     Un dessin de Plantu dans Le Monde qui montre une personne effrayée qui s’apprête à avaler la première bouchée d’un sandwich mais qui arrête son geste en entendant son vis-à-vis lui dire : « Un sandwich au jambon ?? T’es fou ou quoi ?? » En arrière plan, des passants aux attitudes résignées, épaules basses, des immeubles barrières de béton, de sombres nuages qui commencent à cacher le soleil. Critiquer la religion en général et l’islam en particulier s’avère de plus en plus difficile dans ce pays. Non, ça ne sent vraiment pas très bon.

  •     Ouf ! Un film réjouissant et, qui plus est, américain : Little Miss Sunshine.

  •     Je regarde ma collègue Sandrine, très concentrée, se pencher sur ses feuilles, traçant mille sillons avec son stylo. Elle va présenter l’agrégation de sciences sociales et vient chaque matin au lycée pour réviser, avant ses cours, parfois après, et même quand elle n’a pas cours. Je la prends en photo, sans qu’elle s’en aperçoive, avec mon téléphone portable (allez… il y a du bon dans ces petits engins…). « Ecrire pour penser plutôt que penser pour écrire » dit Georges Picard dans son livre Tout le monde devrait écrire. C’est vrai dans la préparation d’un examen ou d’un concours mais ça ne l’est plus vraiment le jour du passage de cet examen ou concours. J’ai, pour ma part, toujours préféré la préparation à la réalisation. « Toute forme aboutie court le risque de son dépérissement » écrit le même Georges Picard. J’ai toujours, en effet, préféré la montée d’escalier à l’estocade.

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