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Chroniques du misanthrope
8 août 2011

Dixième carnet (2009/2010) Suite 2

 

Août 2009 Semaine à Colmar.

DRHMusée d’Unterlinden. Retable d’Issenheim. Il faut un certain temps pour comprendre comment les panneaux s’ouvrent se ferment peuvent se replier et se déployer pour exposer douleurs (Christ en croix, mise au tombeau, tentation de Saint Antoine) joie (nativité, concert des anges) réflexion (Annonciation, visite de saint Antoine à saint Paul ermite, Résurrection). Difficile d’en faire le tour en une seule visite. J’y suis revenu deux fois. Les corps meurtris, les crispations des mains, les peaux qui suent sang (Jésus crucifié) qui crachent bubons et nécroses (le mal des ardents). Ça suinte la maladie, le pourrissement, la décomposition des chairs. Seule la Résurrection (aux couleurs très singulières) donne un ton qui s’élève au dessus du lugubre. On est à la fois dans la Transfiguration lumineuse et l’Ascension d’un corps allégé. Pas comme le mien après les restaurants testés (Restaurant aux trois poissons, Jy’sushi bar et JY’S restaurant).

Eglise des Dominicains. Une très gracieuse Vierge au Buisson de Roses de Martin Schongauer. Une envie d'amour tarifé (et donc facile et immédiat) me prend. Si Dieu existait vraiment il y aurait bien plus de filles faciles et disponibles. Non. Si Dieu existait il n'y aurait que des filles faciles et disponibles. Le Diable, lui, est partout.

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