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Chroniques du misanthrope
19 juillet 2010

Chefs-d'œuvre et mise en œuvre

Vu l'exposition "Chefs-d'œuvre ?" au Centre Pompidou-Metz.
Une exposition qui, je cite, s'interroge sur la notion de chef-d'œuvre. Les questions posées seraient : "Qu'est-ce qu'un chef-d'œuvre aujourd'hui ? Qui décide et détermine ce qui est chef-d'œuvre ? Un chef-d'œuvre est-il éternel ?"
L'exposition ne donne - j'allais dire, évidemment - aucune réponse à ces questions.

Une galerie est particulièrement intéressante de par son agencement, c'est la galerie 2, qui a pour titre "Rêves de chefs-d'œuvre". Dans un long couloir sont disposées, dans un ordre chronologique des œuvres du vingtième siècle, de Rodin en passant par La Poupée de Bellmer, un dripping de Pollock, etc. à Dubuffet - Le cours des choses - si mes souvenirs sont exacts...
Ce qui est intéressant, c'est que de l'autre côté de cette longue galerie, en parallèle, en face de chaque œuvre, à partir d'un mur troué d'où chaque œuvre est visible,  il y a un dispositif plus ou moins explicatif et/ou restitutif de l'œuvre  : dessins préparatoires, dispositif d'exposition - ainsi le bronze monumental "Capricorne" de Max Ernst est remis dans son contexte d'origine, il était conçu comme décoration devant la maison de Max Ernst et de Dorothea Tanning aux États-Unis. Le visiteur est mis, d'une part dans le couloir étroit de la réflexion et  d'autre part, mis dans celui, plus large, de l'observation. Du couloir de la réflexion, il peut, à partir d'une trouée, viser, visualiser l'œuvre achevée, l'œuvre accomplie en son genre, c'est d'ailleurs la définition même du chef-d'œuvre.

poupee_hans_bellmer_7703636552   km_max_ernst_capricorne_big

Parallèlement à cela, chaque fois que je retourne en Lorraine, dans mon village d'origine, Sainte Marie aux Chênes, chez mes parents, se met alors en œuvre les souvenirs passées, les vivants et les morts, je m'enfonce dans mon enfance et que me tourmente la fracture de mon adolescence. C'est ainsi.

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