Pattes de mouche

10 janvier 2010

Si les socialistes en sont là, en France, c'est peut-être qu'ils ne parviennent pas (plus ?) à pénétrer la vie des gens ordinaires.
A s'occuper et à servir la soupe à toutes sortes d'écervelés du monde du spectacle et autres jolis cœurs gays, ils ont oublié ceux de la base, les bourrins du quotidien. Évidemment ces politiques (socialistes ou autres) ne peuvent que faire preuve de désinvolture vis-à-vis des soutiers, ayant depuis fort longtemps oublié ce que c'est que de chercher une place pour se garer ou se poser dans une file d'attente. Je ne parle même pas de prendre les transports les plus communs. Ayant perdu tout sens pratique, comment, dès lors, cette hyperclasse pourrait-elle comprendre ceux d'en bas ?
Pourtant il ne faudrait pas croire que les gauchistes de la première heure soient plus à même de le faire... Ces marginaux et théoriciens fumeux préfèrent enculer les mouches en plein vol et se battre sur les concepts de superstructure et d'infrastructure pour se perdre, ensuite, sur le sens de l'histoire. Je sais de quoi je parle, j'étais chef d'escadrille chez eux... Je ne parle pas non plus du sous groupe Besancenot & Co. qui, lui, ayant tellement de merde dans les yeux, ne voit pas, ni combien, ni comment il est instrumentalisé par Tonton Sarko.
Quant à attendre du bon peuple qu'il se réveille, le risque est nul. Télélobotomisé, siphonné par la société du spectacle, éparpillé désolidarisé désossé par le capital, il reste coincé entre ignorance et concupiscence.
Et moi, et moi, et moi ? Je m'assoie au bord du gouffre et je regarde aujourd'hui tomber la neige et demain voler les mouches.