Huitème carnet (2008) Suite 12

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• 18/05/2008. A Anne à qui je voulais dire que je ne repasserai plus ses vêtements, je dis : « Je ne te caresserai plus »…

• Le meilleur compliment que je puisse faire à mes enfants : il m’arrive souvent d’oublier que j’en aie.

• Philémon et Baucis de Haydn. Spectacle de marionnettes. Je n’ai pas su réellement oublier que j’assistais à…un spectacle de marionnettes.

• Indiana Jones 4. L’Indiana de trop.

• Musée d’art moderne de la ville de Paris. Peter Doig. Une surprise pour moi dans la mesure où ce peintre a pris pour thème, parmi d’autres, le bâtiment du Corbusier (la cité radieuse) situé, à Briey, près du village de mon enfance. Bâtiment, qui dans les années 60, était constitué de centaines de logements, et où je me souviens avoir accompagné mes parents en visite dans de la famille éloignée, et j’ai le souvenir très net de ces gens qui se plaignaient de cet endroit qu’ils rebaptisaient « la Cité des mille vents » tellement il y avait de courants d’air. Aujourd’hui plus personne n’y habite et j’avoue n’avoir jamais porté le moindre intérêt au devenir de cette cité. Lieu que j’avais jugé exécrable. Peter Doig en fait un endroit clair, ensoleillé, entouré d’arbres, un lieu improbable et reconstruit.
  Je reconnais être troublé par certains de ses paysages et notamment par ce tableau : « 100 years ago ». Un kayak immensément long à partir duquel un barbu à cheveux longs nous regarde. Une peinture qui date de 2001. Mais depuis ce peintre semble se chercher. Il y a tout de même un tableau, datant de 2004, que je retiens : Lapeyrouse Wall où les aplats de couleurs dans un cadrage très photographique font ressentir et la chaleur et l’immensité du ciel ; peut-être aussi Gasthof zur Muldentalsperre datant de 2002 et qui fait immanquablement penser au peintre belge Ensor.

 

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